L’ancrage symbolique des oeuvres épistémologiques de Gaston Bachelard, Michel Serres et Edgar Morin


Brice Favier-Ambrosini et Matthieu Quidu

Revue philosophique de Louvain, 2015
Vol. 113, Nº 4, 2015, pp. 645-677. ISSN 0035-3841

Dans Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Durand (1968) soutient le caractère "fondamental" de la fonction d’imagination. Celle-ci constitue la matrice originelle à partir de laquelle toute pensée rationnelle se déploie. L’ancrage symbolique de l’activité théorique a d’ores et déjà été démontré pour la philosophie et la science. Le présent travail prolonge l’interrogation quant au champ de la philosophie des sciences. Trois études de cas sont proposées, portant sur La formation de l’esprit scientifique (Bachelard, 1938), Eclaircissements (Serres, 1992) et La connaissance de la connaissance (Morin, 1986). En se référant à la classification isotopique des images, les œuvres s’inscrivent dans une "dominante" symbolique spécifique : schizomorphe chez Bachelard, mystique chez Serres, synthétique chez Morin. Au final, chacune des trois constellations imaginaires est apparue comme susceptible d’inspirer une philosophie des sciences particulière. Elles se constituent en répertoires de représentations ontologiques structurantes pour l’étude rationnelle des sciences.

Voici le PDF de l'article.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *