Nécrologie Andrés Ortiz-Osés 1


À la suite du décès de Andrès Ortiz-Osés, la communauté hispanophone et basque des durandiens a tenu à partager son deuil et son admiration pour son œuvre marquée par l’esprit d’Eranos. Nous publions ci-dessous plusieurs hommages.

Andrés Ortiz-Osés

Hommage de Juan Domínguez Lasierra

Hommage de Luis Garagalza

Hommage de Blanca Solares

Hommage de Maria Carreira

Hommage de Montserrat Prat Serra

Avis de décès : Andrés Ortiz-Osés, le philosophe du cers[1], meurt à 78 ans

Juan Domínguez Lasierra[2] 

Il s’est consacré à la recherche du sens de la vie à travers la philosophie et les sciences humaines. Né à Tardienta, il fut l’une des plus grandes figures intellectuelles de l’Aragon contemporain.

Andrés Ortiz-Osés (Tardienta, 1943), l’une des plus grandes figures intellectuelles de l’Aragon contemporain, est décédé le 18 juin 2021 à l’hôpital San Juan de Dios de Saragosse, après une longue période de maladie qu’il a supportée avec l’humour et l’acceptation qui le caractérisaient. Sa mort est l’une des grandes pertes de la culture philosophique espagnole, à laquelle il a donné une singularité unique. Considéré comme le fondateur de l’herméneutique symbolique, il a étudié à Huesca, Comillas, Rome et en Autriche. Il est diplômé en théologie et a obtenu son doctorat en philosophie à l’université d’Innsbruck (avec un prix extraordinaire). Il a été chargé de cours aux universités de Saragosse et de Salamanque et professeur de philosophie à l’université de Deusto, où il est émérite. Il a appartenu au Mouvement européen de philosophie et a collaboré avec le Cercle Eranos – inspiré par Jung et dont sont membres des intellectuels tels que Karl Kerényi et Mircea Eliade – dont il a publié une brillante étude, « Herméneutique d’Eranos ». Il a édité J. J. Bachofen et C.G. Jung.

Son grand domaine d’étude était la philosophie anthropologique, à laquelle il a apporté un contenu fondamental, avec son interprétation symbolique des cultures à travers leurs mythes, symboles et archétypes. Son interprétation de la mythologie basque, à laquelle il s’est consacré avec enthousiasme, et qui a été si appréciée par le grand maître J. M. Barandiarán, est particulièrement intéressante. Parmi ces études, on peut citer El matriarcalismo vasco (1980, Le matriarcalisme basque) ou Antropología simbólica vasca (1985, l’Anthropologie symbolique basque).

Philosophie symbolique

Fondateur de la philosophie symbolique, sa pensée philosophico-anthropologique est une recherche de sens à travers de l’art et de la religion, de la philosophie et des sciences humaines, de l’expérience et l’expérience vécue, de la raison et de l’esprit. Mais il n’a pas oublié non plus la vie quotidienne, d’où ses nombreux livres d’« Aphorismes » dans le sillage « gracianesca » (esthétique gratianesque en français), où il a su exprimer toute sa capacité fertile pour aborder l’être et le non-être de l’homme et de ses circonstances. Comme il l’a écrit : « Nous devons passer de l’extérieur à l’intérieur, de la raison au cœur, de la vérité au sens, en transformant notre culture sans âme en une culture animique ou de l’âme ».

Andrés Ortiz-Osés était un enfant du cers[3], du désert, des intempéries, emporté par la culture et le culte d’une sorte d’intelligence qui ne le soulageait pas, mais qui, produit de sa filiation, le maintenait en suspens permanent, en alerte constante. Devant le miroir de Gracian[4], il devint prudent et critique, en oracle et en ingéniosité.

Don Andrés de Tardienta était un personnage donquichottesque qui ne devenait pas fou en lisant des livres, mais, au contraire, rendait les livres fous lorsqu’il les lisait ou les écrivait. Sa lance était l’herméneutique, avec laquelle il disséquait tout ce qu’il touchait et le transmutait : il transformait les géants en moulins à vent, les princesses en servantes, les châteaux en cabanes. Il déconstruisait pour construire, il était un homme éternellement vitaliste, qui incarnait ses propres aphorismes, errant gracianescamente [en espagnol : se réfère à l’esthétique et au style gratianesque][5] pour chercher ou enquêter sur le sens des choses, de la vie, du monde.

Avec lui on doit être prudent car il concluait toujours par une solution des contraires : le pessimisme est une dégénérescence de l’optimisme, mais l’optimisme est une perversion du pessimisme. Il ne s’est pas soucié de se définir pour le plaisir de ses ennemis, bien qu’il lui soit impossible d’en avoir : « Je suis un philosophe aragon rustique [baturro en espagnol][6] : d’où mon fouillis mental ». Mais ce n’était pas quelqu’un de mentalement confus [fouillis mental - en espagnol : batiburrillo]. Plus précisément, je dirai : « Je ne suis pas un philosophe achevé et légitime : je suis plutôt un philosophe en devenir… ».

Il se définissait comme un orphelin, et à la fin, et peut-être pas seulement à la fin, comme nous le sommes tous. Mais il avait beaucoup de sens de l’humour pour surmonter la solitude. Si, comme il le dit lui-même, tout philosophe donne à penser, Andrés Ortiz-Osés lui-même donne et continuera à donner beaucoup à penser. Comme un enfant du cerz[7], sa pensée aère, oxygène et rafraîchit.

Andrés Ortiz-Osés : une philosophie avec l’âme[8]

Luis Garagalza[9]

Nous ne rencontrerons plus l’écriture singulière d’Andrés Ortiz-Osés dans les pages de ce journal. C’est dommage. Une maladie impitoyable a entravé les dernières années de sa vie, mais elle n’a pas réussi à faire plier sa passion pour l’écriture. Des aphorismes, des poèmes et des articles courts ont coulé entre ses doigts malgré la chimiothérapie, qui n’a diminué en rien ni son acuité ni son ingéniosité linguistique. Il était toujours attentif à poursuivre et à articuler les vicissitudes du sens qui parcourent les labyrinthes du non-sens de l’existence.
L’écriture a permis à Ortiz-Osés de calmer son besoin d’interpréter le sens de la vie, un sens toujours insaisissable ou sur le point de se dissimuler dans le non-sens. Son écriture visait à interpréter ce sens, en assumant de manière critique l’absence de sens sans le nier : le relativiser en le disant avec intelligence et un peu de bon humour ; en humanisant le sens de la vie, en traduisant en mots, en concepts ou en images ce qui nous arrive, ce que nous vivons, dans notre présent.
Le sens est un thème récurrent dans toute son œuvre : le fil conducteur de sa philosophie, de ses aphorismes, mais aussi de sa poétique. Avec ce fil, Ortiz-Osés tente de recoudre la déchirure entre les opposés qui caractérise notre culture occidentale. Il s’agit d’une déchirure qui sépare le ciel lumineux des idées et de la terre sombre ; l’esprit et le corps ; la forme et la matière ; l’un et le multiple ; la raison et l’émotion ; la vie et la mort. Notre culture s’est alliée classiquement avec la raison la plus pure, la plus formelle et la plus abstraite et, ne pouvant être capable, avec sa rigueur, de penser le désordre de la vie, son non-sens, elle fait comme s’il n’existait pas ou comme si elle pouvait le contrôler. Le sens a besoin de s’appuyer sur l’existence, sur la vie, pour pouvoir se donner dans le jeu de l’interprétation comme un événement qui n’exclut pas le non-sens, mais tente de l’assumer, de le re-connaître et de l’articuler, pour le meilleur ou pour le pire, selon les cas. Car, comme nous le rappelle Andrés, « le fou qui reconnaît sa folie est sain d’esprit », tandis que la personne saine d’esprit qui ne reconnaît pas sa (partie de) folie serait folle. Dans la philosophie de l’auteur, le cœur c’est le symbole du sens, qui est à son tour symbole de l’âme : ce cœur qui bat entre les contraires, entre le haut (de la raison et de l’esprit) et le bas (du corps). Son herméneutique est donc une philosophie avec âme, qui, en entrelaçant ou en compliquant les contraires, ouvre la réalité (littérale, historique, physique) à un horizon symbolique. Nous pourrions dire, avec l’aide de García Lorca, que c’est une philosophie douée d’un duende (lutin ou elfe en français), puisqu’elle est poétiquement inspirée par la proximité entre l’amour et la mort.

Un grand herméneute du symbole

Blanca Solares[10]

Andrés Ortiz-Osés (Tardienta, 1943), fondateur et diffuseur de l’herméneutique du symbole en langue espagnole, nous a quitté. Il est décédé le 18 juin à Saragosse, en Espagne, après une longue période de maladie qu’il a supportée activement avec un esprit socratique. Sa mort est l’une des grandes pertes dans le domaine de la pensée philosophique et culturelle.

Il a développé sa formation académique à Huesca, Comillas, Rome et en Autriche. Il a fait des études de théologie et a obtenu son doctorat en philosophie à l’université d’Innsbruck. Il fut professeur aux universités de Saragosse et de Salamanque ainsi que titulaire d’une chaire de philosophie à l’université de Deusto, dont il était professeur émérite.

Dans le cadre de l’anthropologie symbolique de notre époque, il a écrit : « Il faut passer de l’extérieur vers l’intérieur, de la raison vers le cœur, de la vérité vers le sens, en transformant notre culture dépourvue d’âme en une culture animique ou de l’âme ». La description suivante de sa personne l’aurait-elle fait sourire : « Don Andrés de Tardienta était un noble donquichottesque, il ne devenait pas fou de lire des livres, mais, au contraire, rendait les livres fous quand il les lisait ou écrivait. Sa lance était l’herméneutique, avec laquelle il disséquait et transmutait tout ce qu’il touchait… Il déconstruisait pour construire, c’était un homme éternellement vitaliste, qui incarnait ses propres aphorismes, afin de chercher ou enquêter sur le sens des choses, de la vie, du monde ».

Il a collaboré avec le Cercle d’Eranos où il a rencontré Gilbert Durand. Il a rédigé un brillant essai sur le sujet : « L’herméneutique d’Eranos. Les structures symboliques du monde » (2012) publié, justement, avec un appendice par G. Durand. Par ailleurs, depuis lors, il a été l’un des principaux promoteurs de l’étude, de la traduction et de l’édition des Actes d’Eranos (Jung, Kerényi, Eliade, Corbin) ainsi que de la science de l’imaginaire de Durand dans la prestigieuse Editorial Anthropos d’Espagne (De la mitocrítica al Mitoanálisis, deuxième édition 2017). Durand lui-même lui a dédié un poème : « À Hermès. Pour Andrés Ortiz-Osés, en mémoire d’Eranos ».

En effet, si, selon ses propres mots, tout authentique philosophe donne à penser, alors Andrés Ortiz-Osés nous donne et continuera à nous donner beaucoup à penser. Catholique païen, prêtre à vocation de chaman, expert en mythologies plus qu’en santería (sants), doté d’une énorme sensibilité, de respect et d’ouverture à l’outre, nous lui devons, au milieu du non-sens de la crise globale qui menace la culture et la vie, de nous avoir ouvert à l’interprétation du mythe et du symbole en tant que « Les clés de l’existence » (2013) et du sens pluriel de la vie humaine. Entre les voies de sa « dualectique » – science et littérature, art et religion, philosophie et poésie –, la fondation d’une « Raison affective » (2000). C’est le champ sur lequel il a fécondé et dans lequel il s’est efforcé de lancer ses lecteurs, sur le chemin d’une culture philosophique comme mode de vie en devenir. Entre douleur et bonheur, la culture de l’âme et l’animation du sens humain, la transfiguration de la vie, son humanisation.

Andrés Ortiz-Osés, un philosophe naturel

par Maria Carreira[11]

En ce moment de deuil, nous ne pouvons que recommander une incursion, au moins, dans le travail académique d’Andrés Ortiz-Osés, consacré à l’étude de la Science de l’Homme.

Inspiré par de nombreux participants au Cercle d’Eranos, il a diffusé la nouvelle vision transversale qui y était cultivée et qui revalorisait la dimension mythique, symbolique, imaginale… de l’être humain, face au positivisme rationaliste qui prévaut encore : pour lui, dérationaliser la science de la « raison rationnante » équivaudrait, dans la terminologie bachofénienne, à dépatriarcaliser (Ortiz-Osés, 1987 : 212-213).

Lui-même a participé aux rencontres d’Eranos, non seulement en tant que diffuseur, puisqu’il a aussi élaboré une exégèse personnelle du monde. L’herméneutique, son outil d’interprétation le plus précieux, l’approchait d’une totalité presque organique. Son discours, épicé d’humour, ne tenait rien pour acquis, et il interrogeait, analysait, expliquait… sans jamais chercher à prononcer « le dernier mot », mais demeurait toujours attentif au débat et ouvert à une réalité « einsteinisée », tâches qui ne peuvent être entreprises que par l’esprit curieux et interrogateur d’un philosophe naturel. Voir Ortiz-Osés, Andrés (1987) Mitología cultural y memorias antropológicas. Barcelona, Anthropos.

Autour d’Andrés Ortiz-Osés

Par Montserrat Prat Serra

Andrés Ortiz-Osés (Tardienta-Huesca 1943 – Saragosse 2021) était un professeur érudit au savoir universel. Avec une formation académique péninsulaire, européenne, y compris les contacts avec le cercle d’Eranos, il a développé de solides équipes-cercles de recherche dans les universités espagnoles, surtout à Deusto, Pays Basque où il a pris la retraite (voir https://www.librosdelinnombrable.com/autores/andres-ortiz-oses/)

En 1985, Alain Verjat, directeur du GRIM et ses collaborateurs, tels que Isabel Gracia et Antonio Blanco, ont invité AOO et Luis Garagalza au Congrès International proposé par Gilbert Durand : « Els valors heurístics de la figura mítica d’Hermes ». Il y a présenté la communication : Hermes: entre la mítica y la mística (un planteamiento hermético-hermenéutico).

Plus tard il a pris contact avec la Maison d’éditions Anthropos, où il a dirigé des collections très importantes sur le cercle d’Eranos, la symbolique et l’herméneutique. 

Quelques titres

En 1986, son ouvrage La nueva filosofia hermenèutica. Hacia una razón axiològica postmoderna a inauguré la collection « Hermeneusis, autores, textos y temas », dirigée par lui-même jusqu’à sa mort (à présent par Patxi Lanceros et Luis Garagalza).

El Retorno de Hermes édité par Alain Verjat et le GRIM, 1989, avec des textes de Gilbert Durand, d’Alain Verjat et d’Andrés Ortiz-Osés.

La interpretación de los símbolos par Luis Garagalza, Barcelona, 1990. 

Quelques auteurs

Dans plusieurs volumes il a présenté les grands maîtres classiques, comme J. J. Bachofen, Waldo Ross ; d’Eranos et des auteurs contemporains : K. Kerényi, E. Neumann, G. Scholem, J. Hillman, M. Eliade, G. Durand, H. Kawai, V. Zuckerrandi et Blanca Solares. Ainsi, avec des auteurs comme Josetxo Beriain, il a introduit la pluridisciplinarité dans la recherche académique en Espagne.

En 1986 le directeur de la revue « Anthropos », Ramon Gabarrós, lui a dédié un numéro monographique :

Anthropos. Revista de Documentación científica de la Cultura. – Tema monográfico/Dossier, núm, 57 (1986) : Andrés Ortiz-Osés (Antropología hermenéutica, hermenéutica  simbòlica).

L’importance et la réception de ces publications ne concernaient pas seulement l’Espagne, car elles exerçaient également une influence importante sur le marché latinoaméricain. « Anthropos » a publié des ouvrages avec des maisons d’éditions américaines. On peut citer :

El Dios Andrógino: la hermenèutica simbòlica de Andrés Ortiz-Osés  / Blanca Solares. – México ; UNAM, 2002, 126 p. - ISBN 970-701-265-X. – (En ligne sur l’internet).

En 1990 l’Universidad de Sevilla a organisé un Congrès où Gilbert Durand avait été invité, mais il n’a pas pu y être présent. Finalement Simone Vierne, Alain Verjat, Andrés Ortiz-Osés et Javier del Prado y ont participé et leur magistrale intervention était fort appréciée par les professeurs organisateurs. 

En 1993, Alain Verjat a traduit et publié chez Anthropos, De la mitocrítica al mitoanàlisis : Figuras míticas y aspectos de la obra. (Figures mythiques et visages de l’oeuvre), qui a été réédité en 2013 par Blanca Solares.

En 1994, la revue « Anthropos » a publié deux numéros sur « El Círculo d’Eranos », qui bénéficiaient d’une grande présentation.

Au printemps en 1994, Andrés Ortiz-Osés et Victoria Cirlot ont fait aussi des conférences à Barcelone qui ont été pionnières et ont consolidé les études de la symbolique et de l’herméneutique.  

En 2005, March Editor, Vallbona de les Monges, a publié son livre de poésie. Experiencia, existencia. –ISBN  8495608774.

En 2011 un hommage lui a été dédié avec des textes de Gilbert Durand, R.Panikkar, B. Solares, C. García Gual etc.

Filosofía, Hermenéutica y Cultura: Homenaje a Andrés Ortiz-Osés / Luis Garagalza, ed., Universidad de Deusto, 201, 480 p. --   ISBN ‎ 8498302943.

En 2013, « Anthropos » de Barcelona et « Siglo XXI » de México lui ont dédié un interview à l’occasion de la publication de « Claves de la existència » :

En 2018, Anthropos a publié : Gilbert Durand, Escritos musicales / Blanca Solares, selección, traducción y notas. Suivi de : Blanca Solares, La estructuraa musical de “Lo Imaginario”.  

Après Anthropos, plusieurs Maisons d’Éditions ont pris contact avec AOO. Jaime D. Parra, un grand érudit et symboliste, qui le connaissait depuis longtemps, lui a demandé de rédiger une préface pour son livre :

Claves de Simbología: las figures esenciales de las ciencias de los símbolos y su relación con la cultura hispánica / Jaime D. Parra ; prólogo de Andrés Ortiz-Osés, Barcelona : Fragmenta, 2018, 258 p., ISBN 978-84-15518-85-3.

Pour ses œuvres, on peut consulter en ligne quelques textes sur : « Fundación Dialnet ». Publications 1970-2019.

Sur internet on peut trouver plusieurs de ses textes comme Poética senti-mental / Andrés Ortiz-Osés, viedo : Ars Poética, 2018. 136 p., ISBN 978-84-949124-0-5 ou des études sur lui, comme en 2006, celle de notre amie Teresa Costa-Gramunt, dans « Ars Gravis », sur le matriarcat et les Vierges en Catalogne romane.

Comme bilan, de Barcelone nous pouvons dire que AOO était un grand ami et maître depuis 1985, et qu’il nous a offert tout son savoir, ses connaissances et une façon spirituelle de percevoir la vie. 

Il avait des amis érudits à Barcelona, mais beaucoup d’entre eux ont déjà disparu. Il faudrait donc un travail de recherche pour mieux comprendre son œuvre, en plus avec tous ses lecteurs anonymes et cultivés.

Nous souhaitons que les contacts avec toute son équipe du Pays Basque, de l’Europe et d’ailleurs se poursuivent amicalement pour une bonne recherche de l’Imaginaire universel.

[1] En espagnol on dit cierzo ce qui signifie : le vent froid du nord littéralement. Mais dans le contexte de la philosophie d’Andrés Ortiz-Osés nous traduisons par « le philosophe du contre ».

[2] Rédacteur du journal Heraldo de Aragón de 1970 jusqu'à sa retraite en 2009, après avoir été rédacteur en chef de « Culture et Opinion ». Il a fondé le supplément culturel « Artes y letras », qu'il a dirigé pendant vingt ans. Il tient actuellement sa chronique "En saco roto" dans l'Heraldo de Aragón. Cet article a été autorisé para l’auteur lui-même qui l’a publié dans le journal déjà cité, le 19 juin 2021.Traduction de l’espagnol au français par Alberto Filipe Araújo (Université du Minho - Braga – Portugal).

[3] Voir note 2.

[4] L’auteur de l’article parle de Baltasar Gracián y Morales – 1601-1658. Il était un jésuite et un écrivain appartenant au Siècle d'or espagnol, tout comme le poète Francisco de Quevedo et le dramaturge et poète Calderón de la Barca. Dans ce contexte, lire l’article de Francisco Ynduráin Hernández. « Gracián, un estilo ». [En ligne], http://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/gracian-un-estilo/html/dcd7803e-2dc6-11e2-b417-000475f5bda5_2.html [consulté le 21 juin 2021].

[5] Voir note 4.

[6] Sur ce sujet lire “Baturro”. Mise à jour le 3/09/2010. [En ligne]. http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=2032 [consulté le 24 juin 2021].

[7] Voir note 2.

[8] Cet article est paru dans le journal El Correo Español de Bilbao, le dimanche 20 juin 2021.

[9] Professeur Titulaire de Philosophie à l’Université du Pays Basque/Euskal Herriko Unibertsitatea et collabore aussi avec la Facultad de Letras de Vitoria-Gasteiz (Espagne).

[10] Professeure à la « Facultad de Ciencias Políticas y Sociales » fcpys et à la Facultad de Filosofía y Letras ffyl (unam). Responsable entre autres pour les « Cuadernos de Hermenéutica » du projet d’investigation « Hermenéutica e Historia del Mito » mené par le « Centro Regional de Investigaciones Multidisciplinarias crim (unam), Mexique.

[11] Maria Carreira est docteur ès Lettres en Espagne, et fait partie de l’équipe de recherche de Montserrat Prat Serra à Barcelone (voir https://amisgilbertdurand.com/biblioteca-de-catalunya-commemoracio-del-centenari-gilbert-durand-1921-2021/


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