Vidéo des conférences du colloque Théorie durandienne de l’imaginaire


Colloque Théorie durandienne de l'imaginaire, Université Saint-Paul, Ottawa

Se trouve ici et dans la section médiathèque une liste de lecture des enregistrements vidéos des conférences présentées lors du colloque international et francophone organisé par la Faculté des sciences humaines de l’Université Saint-Paul, avec la collaboration de la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke. Utilisez le bouton « liste de lecture » (en haut à gauche) pour écouter les autres conférences du colloque « Théorie durandienne de l'imaginaire » qui s'est tenu les 6 et 7 juin 2012 à l'Université Saint-Paul à Ottawa.

THÉORIE DURANDIENNE DE L’IMAGINAIRE

RECHERCHES EMPIRIQUES ET PRATIQUES RÉALISÉES
EN AMÉRIQUE DU NORD

 Colloque international et francophone organisé par la Faculté des sciences humaines de l’Université Saint-Paul, avec la collaboration de la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke

Date : 6 et 7 juin 2012

Lieu : Université Saint-Paul, 223 rue Main, Ottawa, Ontario, Canada K1S 1C4

Format : Série de conférences de 30 ou 45 minutes étalée sur deux journées thématiques, avec la contribution directe de fondateurs du courant durandien de l’imaginaire

L’étude de l’imaginaire connaît un regain d’intérêt au sein de la communauté scientifique. Pour celle-ci, l’imagination, loin d’être considérée comme jadis la folle du logis, devient de plus en plus un puissant outil de saisie du réel, digne d’intérêt et de recherche approfondie. Gilbert Durand a fait office de pionnier en ce domaine. Depuis 1960, il n’a cessé d’ouvrir des voies de réflexion qui ont été poursuivies ou réinventées par certains chercheurs de notre continent. Il est temps que cette communauté de chercheurs, axée sur l’approfondissement et l’extension des avenues de ce maître, s’informe mutuellement de l’avancée des travaux réalisés en Amérique du Nord et tente d’identifier, si tel est le cas, ce qui en constitue le filon original.

L’imaginaire est une faculté encore peu connue, donc peu valorisée, voire suspecte, dans certains milieux intellectuels, scientifiques et professionnels. Elle est parfois dénigrée au profit du pragmatisme et de l’hyperrationalité, alors que les voies multiples de l’imaginaire, telles qu’ouvertes par la tradition durandienne, seraient un précieux apport pour une meilleure compréhension de l’activité humaine tout entière, en sciences tout aussi bien que dans la mouvance sociale et politique ou dans la créativité artistique.

Quelle est donc la juste place de l’imaginaire dans les différents milieux de vie intellectuelle, professionnelle et artistique, nous demandons-nous, sous l’éclairage de la théorie durandienne? En raison de sa puissance, cette théorie enrichit les recherches empiriques. Elle est porteuse d’applications cliniques et pratiques considérables. Déjà, on a remarqué sa pertinence dans des domaines variés en sciences humaines et en sciences sociales; mentionnons l’éducation, la psychologie et la psychothérapie, l’anthropologie et l’ethnologie, l’éthique dans sa diversité d’applications, la spiritualité, la résilience, les loisirs, etc. On peut même imaginer sa valeur dans des domaines encore moins bien explorés comme la gestion, le leadership, la santé, l’étude de la famille, les communications sociales, le dialogue interreligieux, le pluralisme culturel, l’étude des conflits, etc. Bref, nombreux sont les champs d’études pouvant bénéficier des fondements théoriques de l’imaginaire en prolongement des perspectives de Gilbert Durand, qui sera représenté en personne au colloque par son épouse Chao-ying Durand Sun. Il ne reste qu’aux chercheurs à faire de cette théorie une assise susceptible de fournir des pistes de solutions pratiques aux problèmes humains contemporains. À cet égard, mentionnons par exemple les travaux faits dans la foulée des études des univers mythiques (test AT.9) par Yves Durand, qui nous fera l’honneur de se joindre à notre colloque, à partir de Grenoble.

Issue d’un contexte européen, la théorie durandienne de l’imaginaire – qui dès son origine constituait unnouveau monde intellectuel en soi dans les multiples univers de la connaissance – bénéficie désormais de l’apport d’études fondées sur des perspectives culturelles du Nouveau Monde et sur des idées de recherche nouvelles pouvant enrichir sa valeur. L’intérêt de ce colloque consistera en somme à comprendre l’évolution théorique, la place, les enjeux et les défis de l’étude de l’imaginaire durandien pour aujourd’hui, en contexte pluri- et interdisciplinaire, notamment en Amérique du Nord, sans être fermé aux réflexions intellectuelles venues d’ailleurs. Ce colloque se veut une sorte de forum où des questions telles les suivantes, d’ordre théorique, empirique et pratique, pourront être traitées.

  1. L’œuvre durandienne a-t-elle évolué par elle-même ou par des apports externes de chercheurs?
  2. Quelles sont les raisons qui justifient le manque de « reconnaissance » de la théorie durandienne en Amérique du Nord?
  3. Le contexte intellectuel contemporain favorise-t-il ou défavorise-t-il la valorisation de cette théorie?
  4. En quoi une théorie émergée des années 1950 aurait-elle encore sa pertinence aujourd’hui pour votre champ d’activité?
  5. En quoi cette théorie peut-elle contribuer à l’essor de votre recherche empirique ou bénéficier d’autres recherches pratiques?
  6. Y a-t-il des variables tels la culture, le genre, le développement intellectuel, susceptibles d’interpeller la théorie durandienne?
  7. Quels sont les champs d’application possible de cette théorie : par exemple, la psychothérapie, la résilience, l’éducation, la gestion, la gestion de conflits, la spiritualité?

Comité organisateur : Les professeur-e-s de l’Université Saint-Paul (Ottawa, ON) : Christian Bellehumeur, Marilyn Guindon, Raymond Laprée et Judith Malette, et le professeur Louis-Charles Lavoie de l’Université de Sherbrooke (QC).

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